

Bien qu'un peu trop court, ce jeu est une agréable surprise. Le gameplay mélange point'n click (déplacement de son personnage, utilisation d'inventaire) et puzzle game. Tout comme dans "The Room", le joueur pourra bouger les objets dans tous les sens pour débloquer les mécanismes et résoudre les énigmes. La difficulté est croissante : on commence avec des puzzles très simples pour terminer par du décryptage d'arithmétique maya (ou extra terrestre). Et le "démineur" final est assez stressant et long à résoudre. Côtés points négatifs : - Le scénario est très léger mais il a le mérite d'exister (là où celui de The Room est vraiment anecdotique). - certains puzzles ne donnent strictement aucune piste, aucune indication sur ce qui est attendu du joueur. Exemple : l'orgue : faut-il organiser les tuyaux du plus petit au plus grand, sur le même niveau ou quoi ? - le héros pourrait parler un peu plus souvent pour décrire les scènes. Exemple : pour ouvrir le bocal, il faut s'acharner dessus sans même savoir s'il est possible de l'ouvrir. En fait, le héros n'y arrive pas parce que c'est coincé, mais ne va pas le dire. Comment alors deviner qu'il faut utiliser un couteau dessus ? - certains puzzles sont mals faits. Je pense notamment à la canne à pêche. J'ai du regarder la solution pour savoir "comment" la balancer à l'eau alors que je savais exactement qu'il fallait la mettre à l'eau dans le sens de l'aiguille.

Ce jeu d'enquête reprend à la lettre le célèbre roman d'Agatha Christie. Peut-être trop, même, car aucune alternative n'est possible. Contrairement à "Sherlock Holmes : Crimes and Punishments", il n'est pas possible de choisir soi même son coupable et de l'accuser, quitte à se tromper. Il y a toutefois de fortes similitudes dans ces deux titres : des phases d'observation de scène et de personnages, permettant de récolter des indices. Des phases de déduction en combinant des indices et des puzzles. Ces derniers sont d'un meilleur niveau que celles du jeu de Holmes, par contre les déductions sont d'une simplicité enfantine là où celles d'Holmes nécessitent un minimum de réflexion et peuvent provoquer l'erreur. Durant les dialogues, Poirot pourra faire des choix dans sa manière d'interroger les suspects. Ces choix apporteront + ou - de points à la note finale du joueur (j'ai eu 500/600 à ma première partie), et des succès, mais c'est tout. Un peu décevant. Bref, j'en attendais plus de ce jeu. Mais il est tout de même réussi sur plusieurs aspects. De plus, la patte graphique m'a bien plus, et le doublage VF est de qualité.
Avec Moebius, on est loin de l'excellence d'un Cognition, mais on s'en rapproche sans jamais l'égaler. De très bonnes idées donnant lieu à un gameplay original pour un point'n click, avec les phases d'observation/déduction et les analyses de dossiers historiques. Un scénario "thriller" qui donne l'envie d'avancer dans le scénario. Un héros assez antipathique mais qui a son charme (on aimera ou on aimera pas). Le scénario admet tout de même ses limites. La théorie qui se cache derrière tout ça est intéressante, mais elle ne me convainc pas vraiment. Techniquement, c'est un peu à la ramasse. Des graphismes pas sensationnels, des animations de personnages absoluments ratées. Il n'y a aucune sauvegarde automatique (attention aux bugs). Chose très énervante également : le personnage refuse de prendre des objets tant qu'il n'en a pas besoin. Par soucis de "réalisme" ? Réalisme qui force le personnage à faire des aller-retours dans la ville de New York juste pour récupérer des objets. Demandez à une fille de distraire un homme au parc, puis rentrez chez vous en métro, récupérez un objet, revenez au parc : la fille et l'homme sont toujours là. Réaliste, oui... Parfois, le héros ira même jusqu'à interrompre une entrevue pour aller prendre l'avion, revenir chez lui, acheter une bouteille, reprendre l'avion et offrir la bouteille à la fille qui n'aura pas bougé de son canapé. Ridicule. A part ça, le titre a quand même ses qualités.

Je n'avais jamais joué aux Secrets File, et j'ai profité d'une promo pour essayer le dernier épisode. Apparemment un spin off. L'aventure est plutôt intéressante, avec des énigmes très logiques (mais faciles). Par contre, la durée de vie est ridicule : 2 heures pour en venir à bout. Bref, à prendre en promo uniquement.

Her Story est une expérience simple mais formidable, du fait de l'originalité du concept et l'intérêt de l'intrigue. Le joueur est seul devant un PC des années 90, et devra se contenter de rechercher des vidéos, les écouter, et analyser les informations comme un grand pour comprendre les tenants et l'aboutissants d'un meurtre. C'est tout ? Oui, mais ça m'a suffi pour passer 4 heures vraiment intéressantes. Après avoir fini le jeu (chose qui se fait selon la volonté du joueur, il n'y a pas de réelle "fin" à débloquer), l'aventure n'est pas terminée. Notre interprétation est-elle bonne ? Tous les points sont-ils clairs ? Et c'est parti pour quelques heures de plus à écumer les forums de discussion pour lire et comparer les avis des autres joueurs, et peut-être découvrir des éléments qui nous avaient échappés. D'une certaine manière, Her Story m'a fait un peu penser à un jeu des années 90 : "in the first degree", où nous jouions le rôle d'un procureur chargé d'interroger des témoins dans une affaire pour ensuite décider de la culpabilité de l'accusé. C'était simple et efficace, et soutenu par une belle Full Motion Video. Alors s'agit-il vraiment d'un "jeu" ou d'un autre de ces "films interactifs" ? N'est-ce pas finalement que l'équivalent numérique d'un livre ou d'un film ? Selon moi, non, car bien qu'il n'y a pas énormément d'actions à effectuer, Her Story requiert une certaine réflexion, à faire seul, dans sa tête ou couchée sur papier. J'ai eu + l'impression "d'agir" dans Her Story que dans un jeu Telltales

Encore un excellent jeu de Wadjet Eyes ! Comme toujours, le scénario est vraiment prenant. L'histoire tourne ici autour des concepts de réalité virtuelle, d'intelligence artificielle, le tout saupoudré d'une enquête policière intéressante. Tout cela donne un résultat à la hauteur de Gemini Rue. En outre, la durée de vie est assez importante. Les énigmes sont de bonne qualité, bien qu'on ne reste pas bloqué très longtemps. Je regrette juste qu'il n'y ait pas beaucoup de terminaux où le joueur est invité à faire des recherches par mots clés.

Personne ne l'attendait, et ce fut une bonne surprise ! Alors qu'on pensait que la saga Deponia se concluait par le troisième épisode et sa fin tragique, Rufus revient pour un épisode riche en... paradoxes temporels ! Toujours aussi déjanté, le jeu a des énigmes de qualité et un scénario drôle au possible. Néanmoins je le trouve légèrement inférieur aux précédents. Les énigmes en temps limité (surtout vers la fin) sont assez pénibles.

Un point'n click à l'ancienne de qualité ! Les graphismes ont un style particulier mais très réussis et appropriés à l'ambiance délirante du jeu. L'histoire est intéressante et bien ficelée, et la durée de vie est honorable. Côté énigmes, il y a du bon et du moins bon, et pas mal d'improbable. Quelques mini jeux parsèment l'aventure pour + de diversité. Le must, c'est le nombre impressionnant de répliques possibles suite aux combinaisons les plus improbables du jeu. Le système de game-over est amusant : on se plait à tenter toutes les possibilités pour mourir. Le seul reproche que je ferais concerne l'humour. Il y a plein de bonnes références, plein de phrases qui font mouche, de l'humour cynique comme j'aime mais... noyés sous un flot d'humour "pipi caca" qui ne me correspond pas. Mais il ne faut pas oublier que le jeu a été fait par une seule personne, et traduit en de nombreuses langues, et ça, ça force le respect.

Après + de 130 heures de jeu, je ne l'ai pas encore terminé et je n'ai même pas commencé les deux extensions, mais une chose est certaine : cette 3ème aventure de Geralt est vraiment géniale et prenante. Moi qui d'habitude n'aime pas les mondes ouverts où je finis souvent par m'ennuyer, CD Projekt a réussi le pari de concilier le meilleur des deux mondes : une aventure extrêmement scénarisée, et un monde gigantesque qui grouille de vie et d'aventure. J'ai du mal à qualifier "the witcher" de RPG, tant la partie action est importante. Ici, pas de lancement de dé pour réussir les actions, ni de tactique au tour par tour. Non, il faut être doué à la manette (ou à la souris) pour réussir les combats comme dans un Beat'em All. Mais soit, RPG ou pas, il n'en reste pas moins que ce jeu est une vraie bombe tant du niveau du gameplay que de l'histoire contée. L'intrigue de base - retrouver Ciri - n'est certes pas la plus excitante qui soit. Je préférais celle du 1 et du 2. Mais la grande force de ce titre, c'est que chaque quête intermédiaire, même celle qui semble la plus anodine, est extrêmement bien écrite et récèle souvent bien plus que ce qu'on pourrait attendre. Des sous-intrigues, des enquêtes, de l'humour, des références, il y a de tout. La mise en scène est vraiment bien réalisée, et on se plait d'incarner le célèbre et taciturne Geralt. Le monde est immense. Dès le prologue, on se retrouve dans une carte qui m'a semblé gigantesque au début, et pourtant ce n'était rien par rapport à ce qui m'attendait à Velen. L'exploration est donc de mise. Rajoutez à cela que le jeu est non seulement très très beau, mais extrêmement bien optimisé. Avec ma GTX 970, je peux y jouer en détails extrême sans soucis. Petit regret : les combats en forêt peuvent être parfois brouillons étant donné que les adversaires, ou pire, Geralt lui même, se retrouvent cachés derrière des grandes plantes.

On a ici affaire à un des meilleurs point'n click des années 90, rivalisant notamment avec Monkey Island 2. Cette aventure inédite (ie : jamais sortie au cinéma) d'Indy est vraiment intéressante et, chose très rare pour un point'n click surtout à cette période, le jeu propose à un moment 3 façons de jouer différentes. Assez difficile, comme les Lucasarts de l'époque mais sans être tordu non plus.