

The Witcher 2 est un sacré foutu bon jeu, dont la mise en scène cinématographique n'a rien à envier aux Mass Effect de Bioware. Incarner le célèbre Geralt de Riv, "le loup blanc" et héros créé par Andrzej Sapkowski et superbement adapté en jeu vidéo par CD Projects est un vrai plaisir. Le jeu est magnifiquement beau, la bande son est magnifique et l'ambiance est magique. Que l'on soit au beau milieu d'une forêt luxuriante, ou en train de boire un coup dans une taverne, ou encore aux aguets dans une crypte maudite, l'immersion est totale. Certes, devoir incarner un personnage prédéfini avec son caractère imposé peut gêner les adorateurs de RPG qui ne jurent que par la personnalisation 100% custom de leur PJ. Mais jouer le rôle du sorceleur est une vraie partie de roleplay. Les choix (moraux ou non) qu'offrent le jeu sont nombreux et auront presque tous des conséquences, parfois inattendues. L'acte II du jeu est d'ailleurs complètement différent selon le choix effectué, et jamais "rejouabilité" n'aura pris tout son sens dans un jeu vidéo. Si je dois trouver un défaut, c'est l'orientation trop "action / arcade" du titre. Certains combats (contre le Keyran par exemple) nécessitent d'être un pro de la manette ou du clavier/souris. Les scènes QTE sont chiantes, bien qu'heureusement peu difficiles. On ne retrouve pas l'aspect "stratégique" d'un Dragon Age ou d'autres titres. Mais qu'importe tant l'histoire est prenante.

The Witcher est une superbe adaptation des bouquins de Sapkowski (dont je recommande la lecture, si vous avez aimé ce jeu !). En 2007, le jeu était déjà très beau, et il a très peu vieilli aujourd'hui. Les choix que le joueur fera auront de réelles conséquences sur la suite, parfois inattendues (sauver quelqu'un pourra vous retomber dessus d'une certaine façon, par exemple). Et notre vieil ami Geralt devra tôt ou tard prendre parti, à moins qu'il n'arrive à conserver envers et contre tout sa légendaire neutralité. J'avoue avoir préféré l'histoire très spéciale de ce premier épisode par rapport au second, notamment grâce au charisme du Grand Maître de l'Ordre et de sa réelle identité, découverte à la fin du jeu. C'est également dans cet épisode que Geralt est confronté à la "Chasse Sauvage", qui manque cruellement dans le second opus.

Prenez le background de XCOM, remontez dans le temps jusqu'aux années 60 et prenez le gameplay "TPS tactique" de Mass Effect. Voilà ce qu'est "The Bureau : XCOM Declassified". J'avais de gros doutes sur le jeu, mais j'ai rapidement trouvé ça génial. Le scénario est vraiment intéressant, et doté de nombreux rebondissements. Le joueur incarne un personnage principal de missions en missions ainsi que dans la base, et parle aux différents protagonistes avec une "roue de dialogue" semblable à celle de Mass Effect. Côté combat, le joueur peut mettre le jeu en pause (ou plutôt une sorte de gros ralenti) pour donner ses ordres : placer ses coéquipiers, utiliser leurs pouvoir, et la réussite des tirs dépendent de plusieurs paramètres. En ça, cela ressemble pas mal également à Mass Effect, et c'est du tout bon... sauf l'IA de nos coéquipiers qui est l'une des plus nulles jamais vues. Donnez leur l'ordre de se mettre à couvert, et il le feront... parfois du mauvais côté, en offrant leur dos à l'adversaire. Il faut les contrôler en permanence. Les missions sont intéressantes et font progresser l'intrigue. Car contrairement au jeu XCOM, il y a ici un vrai scénario, et ça fait plaisir, avec quelques choix cruciaux à faire. Ca fait aussi plaisir de revoir les Sectoïdes, les Goliaths, les Sectopodes et autres créatures de XCOM, même si la menace principale s'avère être ici les "Xénons". Les révélations finales concernant le personnage principal et les éthérés est plutôt sympa. Ah, j'oubliais : le perso principal a la voix du doubleur français de Jack Bauer. Et ça, c'est du kiff. D'ailleurs, tout le doublage FR est bien fichu.
Un jeu de très bonne facture ! Le scénario est le point fort du jeu : on y incarne un jeune cryptologue en galère qui va s'improviser détective privée pour le compte de la fille d'un écrivain soit disant suicidé. Ord, c'est son nom, devra retrouver les manuscrits du dernier livre secret du vieil écrivain, qui constitue l'héritage de votre client. De multiples rebondissements et révélations accompagneront l'aventure. Si la majeure partie du jeu se déroule en incarnant Ord, il y a également des phases de "lecture du manuscrit" qui sont jouées en incarnant l'héroïne du roman. La fin est vraiment surprenante, je recommande vraiment ce jeu. Il m'a fallu une dizaine d'heures pour le finir, ce qui est une bonne durée de vie pour un jeu indépendant. Les énigmes sont plutôt sophistiquées. Certaines sont d'ailleurs assez difficiles (j'avoue avoir séché sur le poème du calendrier !). J'ai pris beaucoup de plaisir.
Pas besoin d'avoir fini le jeu pour le recommander ! Déjà presque 30 heures que j'y joue, et malgré l'aspect répétitif qui ne plaira pas à tout le monde (peu d'exploration, villes à écran fixe, et beaucoup de combats), j'ADORE. Daedalic était déjà un maître dans le domaine de point'n click, et leur premier essai de RPG est un succès. Les combats s'effectuent sur un terrain en damier hexagonal, au tour par tour, avec les règles de l'oeil noir. Assez difficiles à appréhender pour des débutants, elles donnent toutefois une grande satisfaction lorsqu'on arrive à les maîtriser et à faire évoluer son petit groupe. Certains combats sont tactiques, d'autres TRES tactiques avec des mises en situation spéciales (groupe séparé, compagnon inutilisable, perte d'équipement, temps limité). Rajoutez à cela que le terrain peut être piégé ou obstrué, et que les compétences et sortilèges peuvent être utiles dans une situation et inutiles dans une autre, et vous obtenez un excellent "tactical" comme on dit. Mais attention, ceux qui n'aiment pas le tour par tour et qui favorisent avant tout l'exploration de cartes ou des dialogues riches avec choix/conséquences devront passer leur chemin. Ici, c'est avant tout du combat avec un scénario assez léger (mais qui a le mérite d'exister).
"The Cat Lady" n'est pas à mettre en toutes les mains. Il est noir, dur, violent sous de nombreux aspects, mais il est indéniablement réussi. J'ai trouvé ce jeu formidablement bien réalisé, et malgré le peu de moyens, je le trouve très esthétique. L'ambiance est tout bonnement sublime et une fois que vous serez plongé dans le jeu (surtout à partir du chapitre 3, en ce qui me concerne), vous aurez du mal à décrocher, comme si vous étiez dans un livre passionnant. Au niveau des points négatifs, je citerai les contrôles au clavier pas très pratique, et la traduction française absolument infâme. Celui qui a traduit ne semble pas vraiment connaître l'anglais, et a probablement du traduire des textes sans avoir le contexte (donc sans faire le jeu). Il y a des contresens, des non-sens, des phrases non traduites, des phrases mal traduites (même simples), des absurdités... Le pire étant les choix de dialogue mal traduits, qui font que Sarah va dire quelque chose que nous ne voulions pas dire. Bref, jouez-y !
J'y ai retrouvé les ingrédients qui ont fait la magie de ''Day of the Tentacle'' : - à part le début un peu linéaire, on a vite accès à un grand ensemble de pièces : on est lâché dans la nature - de l'humour débile qui fait mouche - des dialogues longs et savoureux - des répliques d'Edna pour presque toutes les interactions (même celles qui sont inutiles pour la résolution des énigmes Et c'est surtout ce dernier point qui m'a manqué dans les point'n click de ces 15 dernières années : la possibilité d'essayer tout et n'importe quoi, et d'avoir une vraie réponse personnalisée (souvent marrante), au lieu d'un ''je ne peux pas faire ça''. Je me suis éclaté comme un gosse à utiliser mon crayon, mon ketchup et mes ciseaux sur tous les objets du jeu ou presque.

Un très bon remake du jeu original. Ce jeu permet d'incarner un boucanier et proposent plein de petites choses sympas : navigation , abordages , marchandage , attaques de forts (en tour par tour) , pillage , chasse au trésor , combats à l'épée ! On peut même danser (et c'est pas facile). Bref, très amusant, mais il devient tout de même assez répétitif. Je n'ai d'ailleurs pas fini le jeu (impossible de battre à l'épée le vilain qui a capturé notre famille) et je me suis retiré de la piraterie avec un beau pactole et une place de Maire.

Shadowrun Returns a un très grand potentiel qui reste encore à exploiter. L'univers tiré du jdr Shadowrun est génial, on a envie d'y plonger corps et âme et donne l'impression de jouer à un Fallout version cyperpunk. Malheureusement la campagne principale est trop dirigiste. Elle est aussi linéaire qu'un super mario : on avance, on ne peut pas revenir en arrière, on ne choisit pas ses destinations, ce qui n'est pas acceptable pour un jeu de rôle. De plus, les cartes , bien que très bien dessinées, ne présentent presque pas d'éléments interactifs. On aimerait pouvoir parler à tous les PNJ, cliquer sur tous les objets mais non, ça n'est pas prévu, il faut aller droit au but. Quel dommage. L'histoire reste intéressante sans être exceptionnelle, il m'a fallu 18 heures pour en venir à bout. Dommage également qu'il ne soit pas possible de sauvegarder quand bon nous semble. Je hais les checkpoints. Ce jeu va tirer son potentiel dans ses mods ou extensions. Car le système est très bien fichu, avec la possibilité d'exploiter les caractéristiques/compétences dans les dialogues ou pour résoudre certains énigmes de différentes façons. Les combats au tour par tour sont très bien réalisés également, même si j'ai trouvé le jeu un peu trop facile. Bref, un bon jeu qui pourra devenir encore meilleur.