Kingdom Come est un superbe RPG "à la Witcher". Entendez par là un open world en vue subjective avec beaucoup beaucoup de choses à faire, et une superbe narration. Mais des jeux comme ça, il y en a pléthore. Si Kingdom Come m'a fait passer + de 100 heures (hors DLC), c'est par le parti pris qu'il prend dès le départ : vous incarnez un pécore, un fils de forgeron ne sachant ni se battre ni lire ni rien (pas même forger, tiens). De fait, les débuts sont très difficiles et le joueur doit assumer son ignorance et fuir comme un malpropre. Vous vous ferez ridiculiser, vous perdrez des quêtes. Il faudra l'assumer, et ça, c'est bon ! Les premières dizaines d'heures sont ainsi, et le joueur va devor monter en expérience et pour cela, il ne suffit pas d'accumuler de l'XP. Il faudra s'entraîner, s'entraîner et s'entraîner. Que ce soit au combat, à l'Alchimie, au crochetage, au vol à la tire, à la chasse. Vous devrez même apprendre à lire progressivement. Cependant, passé un certain cap, on retrouve le problème de beaucoup de RPG : votre "Henry" deviendra un expert dans tous les domaines. Il gagnera les tournois, sera un voleur-chasseur-alchimiste hors pair. Et disposera d'une fortune que même le seigneurs n'auront pas. Le jeu fait le choix de ne pas permettre de sauvegarder n'importe quand. Le but est de forcer le joueur à accepter ses choix, même négatifs. L'ennui, c'est que le jeu bugge parfois, et il arrivera que vous perdiez 1 heure de progression comme ça. Heureusement, il dispose d'une fonction "quitter et sauvegarder" si vous devez arrêter de jouer. Malgré ses petits défauts, cela reste une superbe expérience, doublée en français grâce à un patch GOG. Techniquement, c'est magnifique et immersif. Se balader dans les bois pour chasser les cervidés est un régal. Enfin, le contexte historique est réel, et il n'y a aucune notion de fantasy. C'est du pur médiéval et ça change. Il est régulièrement en solde à 50% alors profitez-en.
Monkey Island reste l'un des joyaux de Lucasarts, et aujourd'hui un point'n click tellement culte que bon nombre de jeux se comparent à lui. Cette version "revisitée" est plutôt réussie, et nous permet d'y jouer en passant à volonté des anciens graphismes à ceux remastérisés. Le petit + ? Toutes les répliques sont doublées, et il est possible de les appliquer tout en jouant avec les graphismes d'époque. L'humour du jeu reste présent et toujours aussi bon. Les duels d'insulte sont une petite merveille. Seul regret : le look de Guybrush sur ce remaster. On dirait un punk...
Cette dernière production de Wadjet Eye est en passe de rivaliser avec mon chouchou "Resonance". Sur le papier, "Unavowed" fait penser à un RPG avec son univers ésotérique où monstres et magie se mêlent au contemporain. Le joueur a la possibilité de choisir s'il incarnera un homme ou une femme, ainsi que son métier d'origine. Enfin, il aura l'occasion de s'entourer de "compagnons" durant cette aventure, et chacun d'eux dispose de spécificités permettant de résoudre les énigmes d'une façon ou d'une autre. Malgré tout, il s'agit bel et bien d'un point'n click. Tout sera résolu au travers d'énigmes, à base d'utilisation d'objets et de dialogues. Sur le plan technique et artistique, Wadjet Eyes s'est surpassé. C'est probablement leur plus beau jeu jusqu'à présent. Enfin, sachez qu'il se déroule dans le même univers que les Blackwell, alors n'hésitez plus !
Faut-il présenter Fallout ? L'un des meilleurs RPG de tous les temps. Attention, il souffre quand même de graphismes vieillots qui peuvent rebuter les plus jeunes joueurs.
Basé sur le jeu de rôle eponyme, ce RPG est une vraie perle. Vous pourrez au choix incarner des vampires brutaux, mais également des aristocrates comptant plus sur leurs capacités de manipulation, de séduction et leur intelligence que la force brute. Les règles du jdr sont bien respectées, et les possibilités sont nombreuses. Dommage toutefois que la fin du jeu tire vers le Beat'em all.
La série des Monkey Island fait partie des joyaux du point'n click. Et ce deuxième est épisode est de l'avis de beaucoup le plus réussi, le plus drôle et le plus complexe. Cette version deluxe est un vrai régal, avec des graphismes remastérisés de façon fabuleuse. Foncez-dessus, vous avez là le meilleur point'n click après Day of the Tentacle !
Fallout Tactics est un cas à part dans la série des Fallouts. Il reprend le système de jeu de ses aînés pour en faire un vrai jeu de stratégie au tour par tour avec des composantes RPG. Vous créerez donc votre personnage avec le système SPECIAL, et choisirez d'autres compagnons pour former votre commando. Les missions sont sympathiques, bien que l'on soit loin de la qualité d'un fallout 1 et 2. Je le recommande à tous ceux qui aiment l'univers de Fallout ET apprécient les combats tactiques. Mais si vous cherchez un pur RPG, passez votre chemin, ce n'en est pas un.
Un scénario digne des meilleurs Stephen King, une ambiance oppressante, une bande-son exceptionnelle, une mise en scène superbe, Alan Wake est un excellent "film interactif". Cependant, les phases de jeu sont simplistes. Bien que les "armes" soient originales, le joueur devra se contenter d'aller d'un checkpoint à un autre en tirant ou en esquivant les ennemis. Ce schéma répétitif pourrait presque ennuyer le joueur, si le scénario palpitant n'était pas là pour le tenir en haleine. Ce n'est pas le meilleur jeu auquel j'ai joué, mais c'est l'une des meilleurs histoires de jeux-vidéos que j'ai pu voir.
Un bon jeu d'aventure "point'n click" comme on en trouve trop peu aujourd'hui, Pendulo étant l'un des derniers studios à encore en proposer, si on excepte les indépendants. Le jeu est très beau, assez amusant (l'héroïne est plutôt déjantée). Mais la difficulté est mal dosée : les énigmes sont en général très faciles, et certaines sont vraiment tirées par les cheveux (ex : le coup de la syntaxe des hiéroglyphes ne suit aucune logique). De plus, il est bien trop court. Comptez à peu près 6 heures pour en venir à bout. Mais pour 7 euros (en promo), il vaut largement le coup.
Resonance est un point'n click digne des jeux d'aventure du début des années 90... sous tous les aspects. D'abord par ses graphismes aussi pixélisés que ceux d'un Monkey Island 1 ou Bargon Attack. Il parait qu'on appelle ça du "pixel art", mais ça peut piquer les yeux quand on n'est pas avertis. Mais passé le choc, on se prend très vite au jeu. Le scénario est bien fichu, voire brillant, avec son lot de rebondissements et de trahisons et, de multiples fins. La mécanique du jeu est originale grâce à la notion de "mémoire à long terme" et "mémoire à court terme" utilisée pour interroger les personnages sur n'importe quel élément du jeu, ce qui empêche le joueur fainéant de se contenter d'épuiser la liste des sujets de conversation. Cela nous change des mécaniques classiques du genre. Le jeu n'est ni facile, ni difficile. Les énigmes sont toujours logiques et le plus intéressant est que le joueur incarne 4 personnages différents à la fois, ouvrant la voie à de nombreuses possibilités. La durée de vie est honorable puisqu'il m'a fallu un peu plus de 11 heures pour finir le jeu (soit 2 à 3 plus que les derniers Pendulo). Un très bon jeu indépendant, et pour pas cher !
