La série des Leisure Suit Larry a toujours été à part dans le monde du point'n click. Pensez donc : on y incarne un looser d'une quarantaine d'années n'ayant qu'un objectif : draguer et conclure avec les plus belles nanas de la terre. Il fallait oser ! Mais Larry étant un éternel raté, il n'y arrivera (presque) jamais et se fera en permanence ridiculiser ou manipuler par ces charmantes donzelles. Drague en Haute Mer est le plus beau des Larry à être sorti, si on excepte le tout dernier opus de 2018, et le remake du premier en 2013. Oui bon, c'est le 3ème plus beau quoi :) Le style cartoon est totalement assumé, avec des couleurs partout et des formes suggestives. Quant à l'aventure en soi, il faudra tout de même se casser la tête avec des énigmes de point'n click pour parvenir à ses fins.
2 ans après "Shadow of the Comet", Infogrames retente l'expérience du mythe de Cthulhu avec "Prisoner of Ice". Il corrige heureusement les défauts de contrôle de ce dernier pour une expérience bien plus agréable. Les graphismes ont été grandement améliorés au point qu'il est encore agréable d'y rejouer aujourd'hui, pour peu qu'on aime les oldies. Cependant, il n'arrive pas au niveau de qualité de ses concurrents de Sierra et surtout de Lucasarts de l'époque. Tout commence dans un sous marin, le H.M.S. Victoria, mis à mal par une puissante et ancienne créature. Le jeu vous met directement dans le bain avec un scène dynamique et stressante. Par contre, la suite de l'aventure sera plus calme. Vous lutterez contre les Nazis, vous découvrirez des secrets enfouis et pour cela il faut résoudre des énigmes à la manière de tout bon point'n click. Ces dernières sont par contre un peu faciles. Le plus dur consiste souvent à trouver le bon pixel sur lequel cliquer (exemple : trouver le bon livre dans une bibliothèque : une galère). Si on évite de le comparer à ses concurrents directs, Prisoner of Ice reste un bon jeu que je recommande aux amateurs de l'univers de HP Lovecraft.
Lorsqu'on est fan du mythe de Cthulhu, on sera tôt ou tard confronté à "Shadow of the Comet". A sa sortie en 93, ce jeu me faisait de l'oeil : une enquête sur fond d'ésotérisme, des graphismes plutôt bons mais inégaux, des portraits de personnages impressionnants et, + tard avec le cd-rom, des voix digitalisées. Mais bon, en ce temps là, je ne pouvais m'offrir tous les jeux et mes sous allaient d'abord alimenter les caisses de Lucasarts. Des années plus tard, grâce à GOG, je tente l'expérience. Et je me dis que j'avais bien fait de m'abstenir. Si l'enquête est plutôt intéressante, sans être extraordinaire non plus, la mécanique est frustrante. Les déplacements de Parker sont pénibles : il faut laisser la souris appuyée pour faire venir le personnage à l'endroit désiré. On passe vite aux touches du clavier, ce qui est un comble pour un point'n click. Quant à l'interaction avec les objets, il faut être pile à côté d'eux sans quoi ça ne fonctionne pas, et faire un clic droit pour afficher le menu, et ensuite cliquer sur l'icone d'action correspondante. Un calvaire, surtout comparé aux chefs d'oeuvre de l'époque comme Monkey Island. Au bout de plusieurs heures, j'ai fini par abandonner le jeu et regarder la fin sur Youtube. Préférez plutôt "prisoner of ice" si vous souhaitez rester dans l'univers de Lovecraft, ou mieux, les jeux de ces dernières années.
Pathfinder est un excellent "Baldur" like. Il en récupère les qualités qu'il améliore considérablement. On a donc droit ici à des combats tactiques avec pause actifs, et le système de jeu pathfinder (du D&D 3 amélioré). Par contre, il ne s'adresse pas aux néophytes et n'explique pas grand chose. A vous de connaitre les races, les sorts, les compétences et les règles sur le bout des doigts, du moins si vous souhaitez optimiser vos persos. Un peu dommage, d'autant que le jeu est difficile et plutôt punitif. La durée de vie est énorme, bien plus que Baldur 2. La quête principale est longue, les quêtes secondaires nombreuses et l'exploration de la carte très (très) riche. A côté de ça, il faudra gérer le Royaume, et ça, c'est une paire de manches. Si le système est intéressant, il est également plutôt injuste. Vous devrez améliorer vos ministres en passant du temps avec eux, et pendant que ce temps passe, votre royaume risquera de s'effondrer (et là : Game Over). Cependant, rien d'impossible si vous priorisez vos quêtes de façon logique : à savoir les urgences d'abord (soit le contraire de ce qu'on fait habituellement dans un RPG). En effet, laisser une quête urgente sur le feu pour s'occuper d'autre chose fera diminuer la confiance du peuple. Il est heureusement possible de régler la difficulté spécialement pour la gestion du royaume. Les combats sont intéressants, pour peu qu'on maîtrise ce qu'on fait, mais la fin du jeu tourne presqu'en hack'n slash tant les vagues d'ennemis sont nombreuses. Les compagnons sont attachants et disposent chacun de leur quête personnelle, pouvant mener à leur loyauté, bien utile sur la fin. Comptez au moins 120 heures pour faire le jeu sans les DLC.
Après avoir cartonné avec "Rex Nebular", qui décocha en 1992 le "Tilt d'Or" devant sa majesté "Monkey Island 2", Microprose tente une nouvelle expérience avec "DragonSphere" en 1994. On passe cette fois d'un monde de Sc-Fi à celui de l'Heroic Fantasy. Vous incarnez donc un roi (qui a dit "King Quest" ?) qui devra protéger son territoire face à vilain méchant sorcier. Et pour cela, il faudra commencer par se débarrasser d'une malédiction. L'univers est extrêmement riche et réussi. Vous devrez vous balader dans bon nombre d'endroits et clairement, les développeurs ne sont pas reposés sur leurs lauriers. Le jeu est beau, les décors variés et cela fourmille d'animations diverses, notamment quand il s'agit de tuer votre personnage. Mais pas de panique, à l'instar de Rex Nebular, la mort ne conduit pas au game-over. Vous ré-apparaitrez juste avant le drame, fort de cette expérience. Le système de jeu est quasi identique à celui de Rex. Les verbes en bas à gauche, les objets de l'inventaire au centre, et - c'est l'originalité des jeux de Microprose - les verbes spécifiques aux objets tout à droite. Cela donne une multitude de possibilités, rendant le jeu mine de rien plutôt difficile. Au final, j'ai quand même préféré ce bon Rex ne serait-ce que pour l'humour de ce dernier, et pour le thème amusant du "gender bender". Mais Dragonsphere reste un bon point'n click dans un univers réussi, sans pour autant être un jeu exceptionnel.
Lors de sa sortie, il faut croire qu'Amazon Queen était passé à la trappe. Et pourtant, il combine à merveille ce qu'on attend d'un point'n click, à savoir des énigmes ardues et une aventure bien rythmée. Si vous aimez les titres "Indiana Jones - Fate of Atlantis", vous aimerez probablement celui-ci. Le personnage principal est un aventurier et un peu macho mais au bon coeur, qui devra se coltiner sa belle parfois un peu pénible mais attachante. Le tout avec beaucoup d'humour, évidemment.
OxenFree propose une expérience narrative (entendez par là : pas ou peu d'énigmes ni de scènes d'action) mais vraiment palpitante, et dans un format 2D du plus bel effet. Si vous aimez le genre narratif, et l'ambiance "strangers things" où des adolescents sont confrontés à des situations fantastiques, foncez. Sachez cependant que pour découvrir tout du jeu, il faudra faire 2 ou 3 runs. En effet, vos actions lors du premier auront une conséquence sur le second.
Les jeux de réflexion n'ont pas systématiquement à être des point'n click ou des myst like, et Gorogoa en est le meilleur exemple de ces dernières années. Les énigmes s'articulent à la manière d'une bande dessinée et vous devrez agencer correctement les cases pour progresser dans l'histoire. Une petite merveille à essayer d'urgence
Sam & Max était mon premier jeu CD-ROM. Il m'avait bluffé avec les voix digitalisées en français ! A côté de cette claque technique, le jeu en soi était très bon. Pour moi qui suis fan de DOTT et Monkey, Sam & Max s'incrivait dans la même veine : des situations absurdes, des personnages grotesques, et de l'humour à foison. Incarnez Sam et son compagnon Max afin de retrouver le fameux "Big Foot", et visitez l'amérique. J'aimerais qu'ils en fassent une version remaster de la même qualité que les "monkey island special edition". En attendant, cette version originale avec ScummVM fonctionne très bien.
S'il n'y a qu'un DLC à prendre, c'est celui-là. Oubliez Henry le pécore, vous allez incarner Thérèse et vivre les difficiles moments de la prise de Skalice. Si vous avez aimé le début du jeu de base où Henry n'est bon à rien, vous allez adorer incarner la pauvre mais courageuse Thérèse.