Je n'avais encore jamais joué à l'un des jeux de la licence Sherlock Holmes. Je n'ai pas été déçu. Nous ne sommes ici pas dans un point'n click traditionnel avec récupération et utilisation d'objets (bien qu'il y en ait un peu), mais plutôt dans des énigmes de type casse-tête (certains faciles, d'autres autrement plus ardus) et un système de "déductions" fort sympathique. L'histoire en elle-même est très prenante, puisque le joueur en vient à suspecter Holmes lui-même par l'intermédiaire de son fidèle Watson. En tout cas, j'ai essayé, j'ai adoré. Maintenant, je vais pouvoir me pencher sur les autres jeux de la série.
Gemini Rue est un bon point'n click mais pas aussi bon que Resonance. Son point fort est son scénario, qui met en scène deux personnages dans un univers futuriste et triste, à la Blade Runner. L'aventure est riche en péripéties et les révélations finales pourront en surprendre plus d'un. Malheureusement, le jeu reste trop facile (du moins, pour un joueur habitué aux point'n click d'antan). Mais sa durée de vie est quand même assez importante (9 à 10 heures de jeu). Les graphismes sont encore plus pixelisés que Resonance : on n'est même pas encore dans les années 90. Cela augmente la difficulté de façon sournoise car il est parfois difficile de repérer un objet au sol quand il s'agit d'un amas de pixels qui se confond avec les décors. Bon point : les dialogues sont tous doublés (en anglais) et de fort belle manière. Bravo à son créateur.
J'ai passé un bon moment avec ce jeu. La durée de vie est bonne (une dizaine d'heures), les énigmes ne sont pas tirées par les cheveux et d'une difficulté moyenne, et l'histoire S.F. sur fond écologique change de l'ordinaire. Les graphismes sont beaux, et les cinématiques sont construites sous forme de planche de bande-dessinées. Nous incarnons deux personnages aux humeurs très différentes. Dommage toutefois qu'il ne soit pas possible d'exploiter les 2 persos à la fois pour résoudre certaines énigmes (comme dans Resonance, par exemple). C'est forcément l'un après l'autre et quand ils sont ensemble, l'un des deux ne fout rien. Dommage. Par contre, je suis d'accord, le doublage VF est catastrophique. A un moment, Salvador dit mot pour mot "tousse" au lieu de tousser. Les intonations ne sont pas là. Parfois, le doubleur se trompe simplement de mot. Une horreur. Dommage, étant donné que les jeux doublés en VF sont rares.
Run Away est le premier épisode des aventures de ce casse-pied de Brian, le héros de point'n click que j'aime le moins, tant il est chochotte et énervant. Et vas-y qu'il ne veut pas prendre ça tout de suite, ni faire ça parce que - ouh - ça salit etc. En fait, la difficulté de ce point'n click est assez importante, et est notamment due au fait qu'il n'est pas possible de prendre tous les objets utiles dès leur apparition mais seulement quand Brian en voit une utilité. A l'époque, ça a fait chouiner pas mal de joueurs (dont moi) mais il faut reconnaître que c'était une manière intelligente d'augmenter la difficulté. On évite ainsi au joueur de devoir utiliser tous ses objets sans réfléchir sur tout ce qu'il trouve. L'ennui, c'est que beaucoup de possibilités pour résoudre des énigmes viennent à l'esprit du joueur et seraient parfaitement réalisables, mais n'ont pas été prévues par le jeu et Brian s'y refuse. D'où mon agacement envers cette personne. Mais Run Away reste un bon jeu, un beau point'n click, et surtout, il est sorti à une époque où ce genre était en déclin. Je préfère quand même les autres jeux plus récents de Pendulo (bien que trop courts). Run Away, lui, est relativement long.
XCOM est un formidable jeu. Si comme moi vous êtes fans des jeux de combat tactiques au tour par tour, avec éléments de RPG, vous allez adorer. Une multitude de paramètres déterminent les chances de succès en combat : les caractéristiques du soldat, des armes et de l'ennemi, bien sûr, mais aussi la hauteur sur le terrain, le fait d'être couvert ou non, la distance, la présence d'obstacles... Les éléments sont destructibles et cela apporte un potentiel tactiques important. Votre ennemi peut vous avoir râté, mais votre abri est en miettes. Tirez sur une voiture et elle explosera au prochain tour. La gestion de la base n'est pas en reste : les possibilités y sont très nombreuses. Vous devrez faire des recherches scientifiques, des autopsies et interrogatoires d'alien, de la construction de vaisseaux chasseurs, d'ateliers, de labos, d'armes, d'armures. Ce jeu est un stress permanent. Si un soldat est trop blessé, il devra aller à l'infirmerie pendant plusieurs jours. En mode "iron man", les morts sont définitifs et il est impossible de recharger une sauvegarde. Les pays membres paniquent et vous quitteront si vous faites les mauvais choix. Une vraie torture mais un vrai bonheur.
Très mignon et rafraichissant ce Machinarium. J'ai eu l'impression de me retrouver avec un croisement de "Gobliins" et de "Wall-E". La difficulté est bien dosée. Des énigmes faciles au début, puis ça monte en puissance avec un mélange d'énigmes "point n' click" et de "puzzles / casse-têtes". La façon dont s'expriment les personnages, par bulles, est aussi amusante et efficace. Le jeu est court, mais le prix faible donc ça se compense. Petit point noir : je n'ai pas du tout aimé les jeux d'arcade obligatoires, surtout celui de la fin où il faut détruire une trentaine de robots rouges. Inutile, long et peu amusant.
Attention, chef d'oeuvre ! Deponia m'a véritablement conquis. A tel point que je le mets au même niveau que "Day of the Tentacle", ma référence en point'n click. Côté difficulté, c'est très bien dosé. Les énigmes ne sont ni trop faciles, ni tirées par les cheveux (à quelques exceptions près). On avance progressivement, on est bloqué un certain temps, puis on avance encore. Et la durée de vie est tout à fait raisonnable, ce qui est rare depuis quelques années. Quant au héros, Rufus, je l'adore. Alors que "Brian" de Run Away me sortait par les yeux, Rufus me fait hurler de rire. Feignant, marrant, macho... mais bigrement efficace ! Et que dire des graphismes ? C'est aussi beau que du Pendulo, mais avec une touche cartoon du plus bel effet. C'est simple, je ne lui ai trouvé aucun défaut ! Et vous savez le meilleur ? Les 3 opus qui suivent sont tout aussi fabuleux. Fan des point'n click de Lucasarts d'antan, vous n'avez plus d'excuse : la relève est arrivée !
Je vais faire simple : Neverwinter Nights 2 était déjà pour moi le digne successeur des Baldur's Gate, en le surpassant sur certains points. Eh bien, Dragon Age est le successeur spirituel de Neverwinter Nights 2. On reste dans de la fantasy classique, mais avec un background extrêmement bien travaillé, comme Bioware sait le faire. L'idée des prologues est tout bonnement géniale et bien implantée. Le scénario est certes classique, mais palpitant. On est dans de l'aventure épique, avec son lot d'évènements tous plus incroyables les uns que les autres. Les compagnons sont bien travaillés. Ils ont leur propre personnalité et le héros pourra longuement discuter avec eux pour développer leurs relations. Côté combat, c'est très bien fichu. Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois et savoir utiliser toutes les compétences de façon stratégique. A ce niveau, je le trouve bien meilleur que Baldur's Gate 2, qui se défendait déjà plutôt bien. Côté graphismes, ça a vieilli aujourd'hui mais ça reste très acceptable. La caméra est très bien gérée (ce qui manquait à NWN2). Enfin, la durée de vie est importante et certains DLC valent le détour. Un très grand jeu.
Encore un petit bijou de Deadalic, qui est définitivement la meilleure société de développement de jeux d'aventure. Ce jeu nous fait incarner Sadwick, un clown triste (voire dépressif) dans une aventure féérique. Sadwick est beaucoup moins drôle qu'un Rufus (Deponia) et mériterait parfois des claques, mais le jeu reste quand même de très bonne facture. Il est même un peu trop difficile : certaines énigmes étant tirées par les cheveux, ou n'ayant aucune explication (ex : les leviers).
Un autre jeu de Wadjet Eye, du même calibre que Resonance ou Gemini Rue. Celui-ci se déroule dans un monde où les humains n'existent plus et seuls les robots survivent, à défaut de vivre. Nous incarnons l'androide Horiato accompagné du petit robot volant Crispin (créé par Horiato) et tout commence quand un vilain gros robot vient nous voler notre source d'énergie. Comme les autres jeux de Wadjet Eye, Primordia propose plusieurs fins. Il parait même qu'il y a plusieurs manières de résoudre les énigmes (ne l'ayant fait qu'une fois, je n'ai pas pu le constater par moi-même). Le background se découvre au fur et à mesure et est très très riche. Le ton est plutôt sérieux, mais Crispin vient rajouter de bonnes notes d'humour (vraiment marrant, ce robot). Les voix sont de très bonnes facture et comme d'habitude, le générique de fin est accompagné d'une très belle musique. Je le recommande aux amateurs de point'n click non rebutés par des graphismes old school (pixelisés).
