

Ce jeu m'a toujours fait de l'oeil, mais ce n'est que 15 plus tard que je satisfais cette envie. Il est à la hauteur de mes espérances ! Un jeu d'enquête en temps réel comme on n'en fait plus, et comme on en a fait que trop peu, même à l'époque. Il pourrait se comparer à un Maupiti Island, si ce n'est que la scène est plus cloisonnée puisque tout se déroule à bord de l'Express. Le scénario est en revanche plus palpitant que l'enquête de Jérôme Lange. L'ambiance est excellente, notamment au niveau sonore où on entend les passagers discuter entre eux, en plusieurs langues (et sous-titré selon que le personnage principal connaisse cette langue ou pas). Principal regret cependant : les dialogues. S'ils sont bien présents et renforcent le côté cinématographique, ils ne sont malheureusement pas interactifs. Impossible d'interroger à sa guise les protagonistes. Le joueur se contente de découvrir ce que le personne qu'il incarne décidera de dire, même si tout reste dans la plus pure des logiques. Mais on aurait aimé un menu pour décider quoi dire, et faire des choix. Je m'attendais à ce que le jeu soit plus difficile. Mais on en vient facilement à bout en 8 heures à peu près, notamment grâce au système de retour arrière dans le temps. La rejouabilité est cependant présente si on désire tout découvrir. Une vraie perle du jeu d'aventure.

Seul dans une station à l'abandon... enfin pas si seul puisque la seule présence à bord sera une intelligence artificielle avec laquelle vous communiquerez par le biais de terminaux dispersés au sein de la station. Ferez-vous confiance à une AI ou pas ? C'est cette question que vous aurez en tête tout au long de cette aventure spatiale. Le point fort du titre est de provoquer un retour aux "aventures textuelles" puisque la communication s'effectue uniquement par le biais du clavier. Vous ne choisirez pas vos phrases mais vous les écrirez au clavier (et en français ! ça a le mérite d'être souligné, surtout pour un jeu de ce type où les textes constituent l'essentiel du jeu. Les commandes de déplacement ne sont pas très intuitives (clic gauche pour avancer, clic droit pour reculer...), et il y a la possibilité de mourir (indice : surveillez votre dose d'oxygène une fois dans l'espace). On prend plaisir à déambuler dans le vaisseau, à afficher les logs informatique et à discuter avec Kaizen. Jusqu'au final où plusieurs possibilités seront offertes, et dont certaines dépendront de la façon dont vous avez discuté avec l'IA. Dmmage qu'il soit si court (4 heures à peine pour le finir en prenant son temps) ! J'aimerais une suite, ou un autre jeu du même style.

Dans Orwell, vous pourrez enquêter sur des personnes spécifiquement liées à une enquête. Tout y passera : coupures de presse, réseaux sociaux, blogs, écoutes téléphoniques, hacking de PC et de téléphone portable, recherches dans des bases de données, albums photos... les différentes sources sont nombreuses, mais ne sont accessibles que si vous uploadez au système Orwell les bons éléments de données (dits "datachunks"). Cette saison 2 rajoute de nouveaux éléments : - certaines sources de données nécessiteront d'entrer un identifiant, un mot de passe, une date, un lieu ou d'autres éléments. Pour cela, il faudra glisser le bon terme depuis certains mots surlignés du profil. - le système "influencer" apparait dans le 3ème épisode. Il permet de répandre sur la toile des informations établies grâce à plusieurs datachunks, et ruiner ainsi efficacement la réputation de quelqu'un. Très pratique. - chaque récupération de datachunk fait tourner l'horloge. Et ça change tout. Vous devrez bien réfléchir au moindre upload effectué, sous peine de ne pas atteindre votre objectif dans les temps. Plus important encore, à l'instar du 5ème épisode de la saison 1, choisir tel ou tel datachunk aura une réelle influence sur la suite des évènements. ll faudra donc être beaucoup plus prudent et réfléchir au poids de chaque donnée que nous déciderons de transmettre. Le scénario est bon, même si j'avais une préférence pour le premier. On tourne toujours autour des mêmes thèmes : l'info, les médias, la conspiration etc. L'histoire se déroule parallèlement à celle de la première saison, et on prend plaisir à découvrir de nombreuses connections. Cependant : *Le jeu se termine de façon abrupte, par un podcast qui varie selon nos choix. C'est tout. *Le système de l'Influence arrive trop tard. En conclusion, j'ai adoré ces deux saisons d'Orwell et j'espère que les développeurs nous prépareront un nouvel opus en améliorant quelques éléments par ci par là.

Daedalic nous a habitués à d'excellents point'n click, mais vont-ils également ne faire plus que des "histoires interactives" sans énigmes ? C'est en tout cas ce que propose "State of Mind". Une histoire futuriste sympathique et émouvante mais sur des thèmes vus et revus dans la littérature, les jeux vidéos et le cinéma. On mélange ici réalité virtuelle, intelligence artificielle, androïdes pour un thriller certes palpitant mais qui reste malgré tout contemplatif. Point d'énigmes ici, à part quelques mini scènes oubliables. Difficile également de s'identifier auprès du protagoniste principal tant ce dernier est antipathique. Quant aux graphismes... j'aime bien les j eux ayant un look retro, façon "2D pixelisés" mais cette 3D polygonale non texturée ne m'enthousiasmait déjà pas en 1995 avec les jeux tels que "Fade to Black". Bref, faut-il déconseiller ce jeu ? Narrativement, il est moins bon que les productions de Quantic Dreams, mais au moins à la hauteur des Telltales. Mais il n'est pas raté pour autant. Le scénario dystopique reste intéressant avec quelques notes d'originalité ici et là. Et certain pourraient apprécier le style graphique.

Le jeu tant attendu est arrivé ! Il est réellement l'héritier de Maniac Mansion mais se rapproche beaucoup plus du 1 que de DOTT. On retrouve avec plaisir une interface à l'ancienne (avec des verbes, enfin !) et des graphismes dans le style de Maniac Mansion (en plus jolis quand même). Le gros point fort du jeu est de pouvoir incarner jusqu'à 5 personnages, et certaines énigmes nécessitent que plusieurs d'entre eux coopèrent. Je recommande à tous d'y jouer en mode "difficile" car même dans ce mode, le jeu reste très accessible. On est loin d'une difficulté d'un "monkey island 2". Néanmoins, étant donné que le jeu est vaste et permet de se déplacer n'importe où (un open world point'n click ?) et on peut donc être perdu si on cherche au mauvais endroit. Côté humour, c'est sympa, c'est bourré de références, mais on est loin d'un délire comme DOTT. Le scénario est intéressant au début (une histoire de meurtre, les secrets de famille...) mais j'ai trouvé que ça tombait à plat vers la fin. Le final est tout juste "amusant". Cela reste un très bon jeu, merci à Ron Gilbert et aux backers de Kickstarter d'avoir pu rendre ça possible.

Enfin un jeu d'aventure d'espionnage qui sort des sentiers battus du jeu vidéo et assume un côté "réaliste" dans son gameplay. Les phases d'analyses sont très nombreuses et variées (analyse d'image, de photographie, de bande sonore, recherche dans les BDD et recoupements etc.) Dommage que GOG ne propose que la version anglaise, alors qu'il existait bien une version 100% français.