

Tormentum nous propose son univers onirique, servi par une très belle direction artistique. Les tableaux peints à la main, délivrent une magnifique ambiance, entre l’émerveillement et le malaise et sa bande sonore enrobe tout ça de façon magistrale. Les personnages sont également très bien écrits et, à l’image du jeu, on ne sait jamais par quel bout les prendre. L’ambivalence est cultivée dans les moindres recoins de Tormentum. Côté jeu, la plupart des énigmes sont plutôt simples, d’autres nous obligent à cliquer partout pour trouver la pièce qui manque au puzzle, d’autres encore nous font faire des aller-retours entre les tableaux et ralentissent le rythme du jeu. Dommage pour un titre si court. Le jeu propose au cours de son aventure des choix moraux, qui aboutissent à plusieurs fins. Malgré ça, rejouer est assez peu attractif. Les puzzles sont identiques les tableaux sont identiques, seuls les implications dans l’histoire et la fin changent, ce qui, à mon sens, ne justifie pas plusieurs sessions de jeu afin de toutes les explorer. Pour conclure, Tormentum est une belle virée onirique, contemplative, et même si son gameplay est imparfait, sa proposition est assez originale pour mériter que l’on s’y attarde… entre deux cauchemars…

Quand j’ai démarré l’aventure Stasis, je ne m’attendais pas à grand-chose. Je pensais la vue isométrique incompatible avec l’ambiance horrifique du titre, à cause du cadre large, qui nous place au-dessus des événements. Que j’avais tort ! L’ambiance de ce jeu est formidable. De par les sons, les monologues du protagoniste, ses gémissements, l’histoire disséminée par les différents journaux de bords. Tout est fait pour nous faire ressentir que le vaisseau sur lequel nous sommes abritait beaucoup de vie. Et le fait qu’au moment où nous jouons, le protagoniste est seul, sans aucune trace des anciens habitants, instille un malaise qui va grandir tout au long de l’aventure. On se surprend à ressentir la peur et les espoirs du personnage avec lui au fil de ses découvertes. C’est aussi à Stasis que je dois mes premiers « jump scare » en vue isométrique ! Une prouesse ! D’un point de vue du gameplay, la difficulté des énigmes est très homogène et on ne se retrouve pas coincé sans solution devant une énigme sans queue ni tête. Le jeu est assez court, mais il est très bien rythmé, ne nous laissant que peu de répit. Mon conseil : prenez votre PC, installez-vous confortablement dans un hôpital désaffecté à la tombée de la nuit, en hivers, de préférence en plein courant d’air, et lancez Stasis. Si avec ça vous n’esquissez même pas une grimace en jouant, félicitation ! Vous êtes Steven Seagal.