L'indé daubé du jour veut se la jouer jeu de rôle, rien que ça ! et "cyberpunk" avec ça, y en a vraiment qui ne doutent de rien... mais quand on a pas de moyens, pas de pétrole et encore moins d'idées, comment voulez-vous déboucher sur quelque chose à part un étron pas vidéo ni ludique pour un sou... On a donc une espèce d'ersatz de "jeu" tout en 2D, de la 2D plate comme la main comme on en faisait au début des années 90... encore que même l'Amiga proposait en son temps des trucs plus jolis que ce machin-là. En dehors des 256 couleurs et des personnages tout pixélisés, la direction artistique est simplement dégeulasse, générique et fade. Le gameplay est foireux et très limité, l'histoire est très neuneu, les dialogues sont risibles ; les voix en anglais sont d'un amateurisme effrayant et la musique vient de sortir d'un ascenseur en panne. En outre, je ne sais pas ce que branle le jeu pendant qu'on essaye de "jouer" à ce bidule mais il trafique le disque dur. D'ailleurs, l'une des mises-à-jour sur GOG tyrannise le disque dur pendant un quart d'heure, et ça avant qu'on ne l'annule, car on craint pour la santé du disque, vu les bruits qu'il fait... j'ai pas installé Stacker 4.0, que je sache... putain ! Voilà, c'était le petit étron indé du jour qui se prenait pour un jeu de rôle (lol), bricolé par deux mains gauches et programmé avec les pieds. On aura tout vu !
Bercé par le train-train de la hype et endormi par un cortège de promesses, j'ai été moi aussi victime du No man's sky comme on peut être victime de la scientologie ou d'une arnaque à la vente pyramidale. Moi aussi, je viens me confesser aux indés de merde anonymes, ces indés moisis qui se révèlent très souvent de simples sous-produits programmés avec le fion... mais celui-ci, ce No man's sky, il vendait du rêve, attisait une forte curiosité et déployait ses ambitions de jeu triple A surgonflé par les agences de notation ! Et comme pour appuyer ses fanfaronnades, l'ignoble grosse merde était affichée au prix du triple A habituel y compris sur PC, soit 59, 99 !! Le plus cruel ou le plus comique dans cette pitoyable histoire, c'est que le jour J le jeu se lance, charge puis crash immédiatement à tous les coups. Rapidement, un patch salvateur est mis en place... par un internaute qui a court-circuité les appels OpenGL merdeux de cette bande de mange-merdes d'Hello Games qui a mis ensuite plusieurs jours à résoudre le problème. Notez qu'une fois lancé et "opérationnel", le jeu s'avère un pur... étron technique. Assez vilain et souvent de mauvais goût, il tourne comme une patate quels que soient les réglages ! les patchs sucessifs n'y changeront pas grand'chose. Le jeu en lui-même amusant la première heure, le temps de la découverte, montre ensuite au fur et à mesure sa vacuité, sa répétition et son ennui puisqu'on erre sans but sinon celui fumeux de suivre une entité absconse jusqu'au "centre de la galaxie"... et pour ce faire, il faut farmer comme un crevard toutes les ressources qu'on voit ici et là et partout ailleurs pour fabriquer, améliorer la combinaison et le vaisseau. Là, aujourd'hui, un nouveau patch est sorti, permettant de construire des bases -à la manière de Fallout 4 !- sauf que sur ces planètes vides, on n'en voit vraiment pas l'intérêt si ce n'est de doubler ou tripler les quantités habituelles de farmage de goret... qui obligent à se dépatouiller avec des inventaires toujours plus pleins, ce qui induit encore plus de farmage de merde pourn améliorer le nombre de slots ! Non, vraiment on en sort pas. Mais ce n'est pas le comble. Le comble, c'est de relancer sa partie depuis le patch et de constater qu'on est sur une planète sur laquelle on était pas et que son vaisseau flotte comme un con au milieu du ciel. Inacessible. A moins de tout recommencer à zéro, c'est mort. Le jeu a chié et s'est cassé tout seul. Comme un con. J'ai gâché plus de trois quarts d'heure à chercher un landing pad éventuel pour "rappeler" le vaisseau... en vain. Car il n'y a pas de carte sur les planètes, pas de voyage rapide... et les sauvegardes automatiques sont foirées toutes les deux. Parce que "sauvegarder quand on veut" n'a jamais fait partie du cahier des charges chez "Hello Games". Misérables tocards et foutus crevards que vous êtes, incapables connards, allez vous faire foutre !!
Le système de jeu au tour par tour de Blackguards est particulièrement rigide et laborieux en plus d'être assez buggué et de ne pas respecter les probabilités (un 90% rate... deux fois sur trois !). L'interface est très perfectible (impossible de faire pivoter la caméra !) pour ne pas dire bien merdique puisqu'il faut se taper un menu radial ou gérer 10 000 raccourcis (à boulotter soi-même) et que de surcroît il faut cibler l'hexagone sur lequel est le personnage et non pas le personnage -sinon impossible de le sélectionner comme cible... (oui c'est incroyablement con, un développeur qui programme avec son fion). L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard et finit par nous ennuyer mais la musique est plutôt réussie et le jeu s'avère graphiquement correct. Comme Blackguards triche en permanence avec les probabilités, on se retrouve sans cesse à la bourre pour contrer des effets très indésirables comme le poison, l'élément le plus répandu du monde de Blackguards : du poison, du poison et du poison ! C'est un grave souci d'équilibrage qui gonfle artificiellement la difficulté du jeu jusqu'à le faire éclater comme une foutue baudruche. Et dans le cas où il faut traverser une caverne infestée d'ennemis avec une vague de poison verdâtre qui vous poursuit, bonjour les dégâts ! Eminemment regrettable, car le jeu était distrayant malgré ses tares au début et au milieu, puis il est devenu répétitif, lourdingue et détestable vers la fin.
Un jeu de rôle comme on en faisait il y a 10 ou 15 ans... euh plutôt 15 ans et plus si affinités, ce qui nous ramène à l'époque des Fallout ! 3D isométrique en 1080p presque présentable (les 2 Fallout étaient... en 2D et en SVGA !) et bien entendu, combats en tour par tour, heureusement beaucoup plus inspirés des Xcom déterrés et ressuscités avec une interface claire et bien faite. En effet, on contrôle sa petite équipe de 4 pékins et la gestion de l'inventaire y est réduite à sa plus simple expression ou presque, ce dont on ne se plaint vraiment pas finalement. Naturellement, tout comparaison additionnelle avec les vieux Fallout serait tout simplement grotesque (quoique... si, le gore des coups critiques est un hommage appuyé !) puisque le monde cyberpunk de Shadowrun n'a rien à voir, d'autant qu'il est mélangé bizarrement avec de l'heroic-fantasy ! et qu'il se passe à Berlin (!?)... "drôle" d'ambiance donc mais on s'y fait rapidement. Les tonnes de blabla, c'est plus difficile par contre, car si le jeu indé a des idées (parfois), il n'a pas d'argent et fait la manche dans le métro ("s'il-ti-pli donne à moi argent pour boulotter jeu vidéo"), ce qui n'en fera jamais un triple A pour autant ni un double non plus (ça coûte très cher le triple A mon petit gars !). On a donc beaucoup de texte à lire. En anglais. Mais aussi de bonnes idées assurément, quelques choix de temps à autre et une histoire qui n'a pas à rougir des grosses pointures en la matière. Il manque juste la mise en scène, les voix, les cinématiques, le strass et les paillettes. Linéaire, il accuse également les allers-retours de rigueur au QG mais pour mieux tailler la bavette avec son équipe de bras cassés, lesquels ont chacun leur spécialité et leur personnalité -évidemment. Alors, quelques poncifs dans le lot mais on ne s'en émeut pas outre-mesure et pour un indé, on est assez surpris. Surpris aussi par les temps de chargement, on se demande bien pourquoi... peut-être à cause de l'IA assez retorse sans doute. Cela dit, on peut sauvegarder vraiment n'importe quand, donc, pas d'excuse... et merci pour la sauvegarde libre, il faut la mentionner. L'un dans l'autre, bon petit jeu de rôle aux combats bien menés et bonne durée de vie également (environ 30h). Une surprise qui nous a surpris.
Pour un indé (honteusement découpé en épisodes), c'est vraiment très joli surtout de par sa direction artistique à la fois recherchée et dépaysante. Et puis, c'est peut-être un détail pour vous mais la modélisation du popotin de la damoiselle Zoé est digne ce ce qui se fait de mieux dans le domaine, à savoir une certaine Lara Crotch ou Cross, Crop (?), bref un derrière à 50 millions de dollars de développement. Malheureusement en dépit ce cette performance, ça reste un indé programmé avec le fion qui tourne la plupart du temps comme une patate y compris avec une R9 380 qui fait pourtant tourner la peinture vivante The Witcher 3 en élevé à 60 trames dans ta face. Putain, on croit rêver. En outre, si on retrouve l'ambiance agréable du précédent Dreamfall dont il est logiquement la suite, ce Chapters devient rapidement très confus niveau scénario : on pige que dalle ! Enfin, trop d'objectifs deviennent de plus en plus vagues, des objectifs qui obligent à trottiner (j'aime bien la regarder trottiner mais quand même) d'un bout de la ville à l'autre, ce qui finit par gaver. Je ne suis pas motivé pour suivre une solution afin de terminer ce jeu trop désordonné, alors j'arrête les frais : le temps c'est de l'argent.
Tiens, de la vidéo, un jeu tout en vidéo(s) comme on en faisait dans les années 90 (la 3DO était l'une des spécialistes avec le MegaCD de Sega) une époque où les techniques de 3D polygonale texturée n'en étaient encore qu'à leurs balbutiements, et paradoxalement le moindre PC avait un mal fou à restituer de la vidéo correctement ! Donc, un jeu d'aventure en quelque sorte, un travail de classement et de reconstitution d'environ 271 (!) séquences dont la "qualité" VHS est "admirablement" reconstituée (beurk) afin de dénouer l'écheveau de l'histoire de cette femme dont le mari a disparu. Comme dans toute base de données, on visionne puis on tape les mots clés qui nous semblent pertinents afin d'accéder à d'autres vidéos et d'en apprendre davantage au fur et à mesure... un vrai travail de fourmi ; Her Story est donc un jeu qui vous fait travailler et contre toute attente ça fonctionne bien... pendant un certain temps. Evidemment tout en anglais avec sous-titres optionnels... en anglais ! une connaissance minimum de la langue est requise, surtout que la prise de son est presque aussi pourrie que la prise d'image elle-même. On peut et il est recommandé de prendre des notes lors de chaque séquence et c'est bon pour le vocabulaire. On dirait un devoir de vacances. On parvient éventuellement à se faire une idée de ce qui s'est passé sans savoir précisément ni donner un verdict, Votre Honneur, car il faut encore fouiller dans cette base pour avoir le fin mot de l'histoire ; or à vue de nez, je n'ai apparemment dépiauté que la moitié ou les deux tiers ou plus (?) de la base et il en reste encore et... donc, ça commence à me soûler. D'autant que le passé de la jeune femme se perd en circonvolutions et détours dont l'intérêt et la vraisemblance s'émoussent de plus en plus... Voilà donc un jeu indé qui semblait bien frais mais qui finit par sentir le poisson, une sorte de "concept", une idée unique mal dégrossie.