

Control est une expérience singulière, fascinante et déroutante. Remedy propose ici un univers où le banal – des bureaux gris, du béton, des couloirs administratifs – cache l’étrange et l’inquiétant. On incarne Jesse, guidée par une force mystérieuse, plongée dans un bâtiment vivant, l’Ancienne Maison, où chaque mur semble respirer et muter selon sa propre volonté. L’ambiance est magistrale : la direction artistique brutaliste, froide et massive, évoque à la fois sécurité et oppression, tandis que la bande-son et les effets visuels renforcent le sentiment de malaise. Le jeu brille par ses thématiques, questionnant la réalité, la perception, et le pouvoir de la bureaucratie à dissimuler l’incompréhensible. Les références à la philosophie, à Jung, ou à la culture SCP, enrichissent l’expérience et invitent à l’interprétation. Côté gameplay, Control séduit par ses pouvoirs surnaturels et ses combats dynamiques. Hélas, la télékinésie, trop puissante, déséquilibre l’ensemble et rend les autres mécaniques secondaires. Les menus sont inutilement complexes et la progression manque de profondeur. L’exploration, bien que grisante, souffre parfois d’une certaine répétitivité. Malgré ses défauts, Control est un jeu marquant, qui laisse une forte impression par son univers, ses thèmes et son atmosphère unique. Il plaira à ceux qui aiment réfléchir, explorer, et se perdre dans un monde où le réel n’est jamais ce qu’il paraît. (je déteste être limité sur la longueur des évalutations...)