Ayant joué plus de 35h à Outward, je dois bien admettre que je n'ai pas boudé mon plaisir. Le système de combat, bien que bancal (coups qui ne sont parfois pas pris en compte), ajouté à cela le pattern des ennemis assez prévisible, qui nous amène à tourner autour d'eux en attendant leurs coups pour les taper ensuite - bref, le système de combat n'est pas déplaisant en soi. Le système de craft tient la route, même si on pourrait reprocher aux developpeurs la non-exploitation de certains objets : certains crafts ne servent à faire qu'une seule chose, et une fois cette chose obtenue, le matériau devient obsolète. Le système de survie est cohérent, même si les rhumes attrapés instantanément après un coup de froid m'ont plus dérangé qu'autre chose... Le scénario tente de s'ouvrir, mais ne nous donne pas l'impression d'être vivant. Le scénario tend au mouvement (guerre, meurtres...), mais les limitations techniques le ramène au rang d'anecdote. Les zones du jeu sont parfois belles, mais on en perçoit les coutures (oui : les coutures !), ce qui nous sort, là aussi, de l'immersion. Et ainsi de suite... Vous avez compris : Outward est rempli de bonnes idées : certaines ont été exécutées jusqu'au bout, d'autres restent à l'état d'ébauches. Certaines parties de ce jeu semblent bâclées. Les zones de jeu sont trop grandes compte tenu du contenu. Pourquoi créer une nouvelle zone si la précédente n'a pas été terminée ? Cette dilution souligne les ambitions trop grandes d'un studio qu'on sent passionné, mais qui, ici, jusqu'au bout (je parle de la Definitive Edition quand même !) a manqué de réalisme.