

Fort Solis, c’est clairement une aventure narrative qui t’attrape direct et qui te relâche qu’à la toute fin. Le jeu t’envoie sur Mars, mais pas la version tranquille : ici tout est pesant, silencieux, presque étouffant. Dès que tu poses le pied dans la base, tu sens qu’il y a un truc qui tourne pas rond. La bande-son joue parfaitement son rôle : stressante, sourde, avec ces petites vibrations sonores qui te gardent constamment sur le qui-vive, même quand il ne se passe absolument rien. C’est vraiment ce qui installe ce climat de tension permanente. La force du jeu, c’est l’exploration. Tu dois fouiller chaque pièce de la base, ouvrir chaque porte, vérifier chaque recoin pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Plus t’avances, plus le mystère s’épaissit. Les documents, les enregistrements, les traces laissées un peu partout… tout te pousse à imaginer mille scénarios avant d’avoir les réponses. Et c’est exactement ce qui rend l’expérience si prenante : tu avances parce que t’as envie de savoir, pas parce que le jeu te force. L’atmosphère est oppressante du début à la fin. Les décors sont froids, métalliques, presque trop propres, ce qui renforce encore cette sensation que quelque chose s’est mal passé ici. Tu progresses doucement, avec cette impression constante d’être observé ou suivi alors qu’il n’y a personne. C’est malin, et ça fonctionne vraiment bien. Et évidemment, il y a les succès à débloquer, qui t’encouragent à pousser l’exploration encore plus loin. Tu prends le temps, tu fouilles, tu reviens en arrière, et ça rallonge l’expérience juste ce qu’il faut. Au final, Fort Solis, c’est un petit voyage intense sur Mars : une ambiance lourde, une histoire mystérieuse, une bande-son qui te serre les nerfs, et une progression basée sur la curiosité. C’est simple, efficace, prenant, et tu passes vraiment un bon moment dedans.