Véritable plongée dans une ambiance sombre et horrifique, Soma nous propulse dans un monde où chaque pas, dialogue et décision nous pousse à nous poser cette simple question : Qu'est-ce qui fait de nous un être humain ? Notre corps ? Notre âme ? Nos choix ? C'est ce que Simon, le héros, va découvrir au cours d'une épopée stressante et glauque pour sauver ce qui peut encore l'être, et peut-être aussi se sauver lui-même. L'ambiance de ce jeu est assez oppressante, voire même malsaine. Quelques endroits et situations m'ont rendue assez mal à l'aise. Malgré tout, si l'on joue en mode "sûr", le jeu n'est pas si angoissant. Certes, les monstres sont plutôt flippants et l'on ressent une certaine horreur à les observer de près. Et même en "sûr", quelques-uns d'entre eux vous mettrons les nerfs à vif rien que par leurs cris à la fois déchirants et aggressifs. Trimballé d'espace clos en salles perverties par le chaos, on se surprend à chercher le moyen de sortir d'ici, juste pour enfin respirer et calmer ses nerfs. Sauf qu'on est au beau milieu des fonds marins... et que c'est très bien rendu. L'histoire est à l'image de l'ambiance. Sombre, inquiétante. A tel point qu'on en vient à se poser des questions sur le héros, mais surtout sur nous-mêmes, sur notre propre humanité. On se demande comment les humains de ce jeu ont-ils pu prendre ce genre de décisions. Et fatalement, on se demande quelles auraient été nos décisions, si nous avions été à leur place. Certes, ce n'est qu'un jeu, mais s'il n'est pas très terrifiant visuellement, il l'est indéniablement mentalement. Soma est un jeu qui marque. Qu'on l'aime ou pas, les questions qu'il instille resterons toujours dans un coin de notre cerveau. Et même s'il n'est pas parfait (graphiquement, il est un peu dépassé et on se retrouve souvent à tourner en rond sans savoir quoi faire), il faut y jouer au moins une fois, ne serait-ce que pour tenter de répondre à cette question : Qu'est-ce qui fait de nous des êtres humains ?