Hellblade: Senua's Sacrifice, c'est un peu comme le gars mal à l'aise en soirée qui reste dans son coin sans attirer l'attention alors que c'est quelqu'un de formidable. Ce jeu est sorti de nulle part, sans campagne de pub, sans démo de jeu à l'E3, sans opération spéciale auprès d'influenceurs. Eh bien pourtant, je suis resté scotché tout au long de l'aventure. Le jeu est beau, prise en main rapide, absence d'ATH (Affichage Tête Haute) qui n'est pas du tout dérangeant. Et puis l'ambiance, quoi, opressante, dérangeante, dégoutante, dégoulinante. Les furies dans la tête de Senua peuvent être utiles par moment en donnant des conseilles avisés lors des combats (ex: "Attention derrière toi !" "Concentre-toi !" "Tu dois courir, maintenant !") mais le plus souvent elles sont désordonnées et poussent Senua à abandonner sa quête, pourtant si précieuse à ses yeux. La quête parlons-en, quoi de plus fort que l'amour pour traverser Hell, l'Enfer nordique ? Eh bien pour Senua pas grande chose... Mais son aventure va plus loin qu'une simple "mission de sauvetage", au fil des heures de jeu on va en apprendre plus sur la personne qu'est Senua, sur son passé, ses origines. Pour au final finir par l'aimer, peut-être par pitié pour son sombre passé, ou par admiration pour son courage. Hellblade: Senua's Sacrifice, c'est pas juste un jeu où on incarne une folle qui entend des voix tout en chassant des fantômes en Enfer. C'est une épopée, une odyssée, qui vous faut absolument vivre.
