Niffelheim est relativement sympa, et brille davantage par sa DA très réussie que par son gameplay déjà vu et un poil lent. Porté par son ambiance très maîtrisée, j'y passe d'agréables moments malgré ses petits défauts. J'imaginais un jeu un peu plus orienté action, or c'est plus un jeu de survie / gestion 2D, au système de combat assez fade et limité, consistant en attaques automatiques à l'arc ou au CàC en laissant la touche appuyée + un bouclier mal exploité. Ni esquive, ni roulade, ni subtilité particulière : décevant. La majorité du temps on ramasse des ressources pour crafter diverses choses (outils, matériaux de construction élaborés, armes & armures, potions diverses, plats cuisinés), afin d'upgrader les défenses de notre château qui subit l'attaque hebdomadaire d'une horde d'ennemis. Forge, atelier, cuisine et alambic (tous upgadables) vous permettront de créer toute sorte d'objets qui vous permettront de les améliorer les uns les autres, tout en vous maintenant en vie : votre guerrier doit passer son temps à bouffer pour conserver sa jauge de "satiété" à niveau, faute de quoi sa vie commencera à diminuer peu à peu. (Je trouve personnellement ce système de satiété assez naze et rapidement pénible - j'aurai apprécié de pouvoir la désactiver, car je trouve que cette mécanique n'apporte rien comparativement à l'immense quantité de temps qu'elle fait perdre en grind très superflu : j'aurai préféré un système de combat décent). Au 1er contact, Niffelheim est très obsur, et un tour par le didacticiel est indispensable pour discerner le but de tout ça. Mais bien qu'il n'invente rien de nouveau, c'est un jeu correct capable d'occuper agréablement quelques heure si vous accrochez à son atmosphère et son design qui sont son principal prétexte. Je ne me prononcerai pas sur le multi pour l'instant désert (jeu sorti hier sur GOG), en revanche, je signalerai un petit bug : il ne sauvegarde pas mes réglages, et je dois reconfigurer à chaque lancement la langue.
Je commencerai par une petite petite remarque à l'attention des francophones : Il y a une erreur de traduction dans les scènes d'objets cachés qui subsiste du début à la fin et qui peut vous faire perdre pas mal de temps si comme moi vous n'utilisez pas les indices. Parfois, on vous demande de trouver un "arc" et c'est effectivement un arc. Mais parfois c'est aussi un NŒUD. ("bow" en anglais, qu'ils ont traduits systématiquement par "arc" même quand il s'agit de nœuds de rubans). Chez moi, le curseur de souris n'est bizarrement pas toujours très fluide, comme si de petits freezes bloquaient parfois le mouvement - assez étrange. Mais mis à part ce détail, pas d'autre souci notable à signaler. Le jeu est joli, les Scènes d'Objets Cachés sont nombreuses et agréables, et les énigmes sont à la fois abordables sans être systématiquement trop faciles... (sachant que le jeu propose un mode normal et un mode difficile). Un petit système de trophées à débloquer en effectuant certaines actions assure une éventuelle rejouabilité pour les plus motivés. Le scénario est bien sur incroyablement cucul comme souvent dans ce type de jeu, mais l'ami Igor apporte de temps en temps de petites touches d'humour aussi inattendues que bienvenues. Dans la mesure ou il se boucle en 5h en prenant son temps, je ne le conseillerai peut-être pas au prix fort, mais disons qu'à 5€ ou moins, ça me semble assez honnête si vous aimez le genre.