Avant d'écrire tout le bien que je pense de ce jeu, je tiens à signaler ce qui peut déranger : - rappeler des deuils personnels ; - gérer mille et une choses en même temps peut être vécu comme harassant ; - quelques mots grossiers qui tranchent avec le reste des dialogues ; - un des personnages fume la cigarette de manière désinvolte, véhiculant l'image d'un produit banal et décontracté (alors que c'est une drogue mortelle), exactement ce que recherche l'industrie du tabac pour cibler ses consommateurs avant même que ceux-ci aient l'âge légal de fumer ; - les animaux non-humains ou non-anthropomorphes vivent pour le seul besoin des êtres humains. Ce jeu est idéal pour se détendre. Il laisse une grande liberté que ce soit pour l'aménagement de son navire, la gestion de ses récoltes et le travail en atelier. De même pour l'exploration et les quêtes, dans la mesure où on débloque les barrières qui se présentent à nous. On est libre de faire avancer les histoires une par une ou en même temps. Ou de s'occuper de son potager exclusivement. C'est un voyage tranquille. Le jeu se manie très bien à la manette. Ramasser des ressources fait l'objet d'interactions ou de mini-jeux simples et variées. Il est plus question de patience que d'habileté. Rien n'est urgent, rien ne pourrit, on ne peut pas perdre. Au niveau de l'ambiance, on a droit à des bonbons visuels : changements de météo, animations : c'est superbe. La musique, atmosphérique, est douce, sensible, terriblement quand il s'agit d'accompagner une passagère au Seuil d'Éternité. L'ambiance est légère… tout du moins jusqu'à ce Seuil d'Éternité, où l'on se sépare de quelqu'un, qui alors exprime et dénoue ses conflits intérieurs. L'écriture est très bonne, délicate. Même si on n'échappe pas à quelques stéréotypes, les personnages sont touchants. Dernière chose et pas des moindres : quand tout est soigné comme l'est Spiritfarer et qu'en plus on peut y faire des câlins, c'est qu'on a affaire à un excellent jeu.
À travers l'espace et le temps, un vaisseau s'en vient, Ulysse. Quel plaisir d'essayer d'autres choix, d'essayer de trouver comment résoudre une histoire de différentes manières. Car chaque planète est une mini-histoire. Et puis à la fin, se demander comment sauver la Terre et ses avant-postes. C'est possible, je l'ai fait. Les combats sont mathématiques, il n'y a pas de hasard. Il faut calculer à l'avance combien vont coûter les tirs et quand les ennemis seront détruits. Heureusement, le simulateur nous permet de multiplier les essais avant la confrontation réelle. Musiques bien choisies, graphismes au petit poil, dialogues et situations adultes. Tout est bien pensé dans ce jeu, à commencer par le système de résolution automatique des histoires quand on a déjà abouti à une fin.
L'univers est original, c'est le point fort du jeu, avec les graphismes évidemment. Mais les énigmes… au secours ! J'ai joué lentement au début, progressant un peu chaque jour. Mais arrivé vers le milieu, c'était « j'arrête » ou « je suis une soluce ». Pour compléter l'énervement, j'ai subi quelques bugs d'affichage de personnages.
Le jeu est long. Le scénario est original, comme toujours chez Double Fine. J'ai eu moins de plaisir qu'avec le premier à ramasser des bonbons. Peut-être un peu plus facile ? Les cartes spéciales ne m'ont pas emballé non plus. Et tous les costumes ne se valent pas, à mon avis. Dans l'ensemble, c'est toujours aussi plaisant. À acheter en réduction.
J'ai découvert ce jeu sur la chaîne d'Etrigane. Les concepts me plaisaient. La thématique colonialiste peut être dérangeante, mais je dois reconnaître que je me suis pris au jeu. J'ai bien du mal à m'arrêter. Sans doute l'effet casino des roues du hasard et des jetons de gain. Les combats ne sont pas bidon, il faut bien réfléchir avant de foncer dans le tas. Je trouve dommage que les magasins et spécialistes ne soient pas aléatoires. De préférence, prenez-le avec toutes les extensions, sinon vous trouverez l'ensemble des lieux à visiter limité.