Posted on: June 29, 2016

BozarChild
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Un point’n click hardcore en pixel art
Le studio Wadjet Eye Games s’est fait une spécialité des jeux d’aventure en pixel art. La série des Blackwell, Gemini Rue, etc sont tous autant de pierres à un édifice vidéoludique qui a bien de la gueule. Ayant particulièrement aimé Gemini Rue en son temps, j’attendais beaucoup de Primordia, de son univers très noir où l’homme (toute vie organique ?) a complètement disparu pour laisser place à un monde fait de robots et d’IA. Malheureusement, si j’ai apprécié l’histoire, je n’ai pas réussi à me faire violence pour terminer le jeu sans soluce. La faute à des énigmes bien trop hardcore pour mon petit cerveau, énigmes déjà complexes mais encore plus desservies par une lisibilité à la rue. Comme annoncé, l’univers de Primordia est très noir. Si, sur le fond, la noirceur est très appréciable pour un jeu de ce genre, sur la forme, elle nuit totalement au gameplay. La palette graphique tourne autour du orange-rouille et du gris-noir. Si le pixel art, parfaitement maitrisé par le studio, est très beau artistiquement parlant, il rend selon moi la tâche particulièrement ardue pour un point’n click où de simples détails de l’environnement peuvent avoir leur importance pour avancer dans le jeu. On se retrouve donc à passer la souris sur chaque détail du décor pour voir ce que le héros nous en dit et savoir si c’est interactif. Le pire du pire étant les combinaisons d’objets totalement folles à faire dans l’inventaire. Si on n’essaie pas chaque objet avec ses voisins, il est impossible de deviner que tel amas de pixels peut se combiner avec tel autre. D’autant qu’on est dans un univers science-fictionnel très original, donc avec des objets propres au jeu. Et c’est vraiment rageant de ne pas pouvoir comprendre que tel objet a un lien avec ceci ou cela sans faire appel à la chance. Personnellement, ça m’a complètement sorti du jeu alors que le propre du beau pixel art est d’être suffisament évocateur pour laisser le cerveau comblé le manque de pixels. Pour mon cerveau, y’a trop de trous à combler dans Primordia. Concernant la narration, elle est vraiment très bonne, le personnage principal a juste ce qu’il faut de "badasserie" et notre sidekick juste ce qu’il faut d’humour. Les dialogues sont cool (mais sans traduction) et même les PNJ croisés reflètent une personnalité. Un comble pour des robots ! On sent que le studio maitrise son univers à ce niveau, même si le scénario reste convenu avec un méchant attendu. Bref, un bon point’n click qui m’a déçu et frustré. Dommage.
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