Posted March 23, 2020
Prenez votre matraque et sortez votre torche : Thief II: The Metal Age, le jeu d'infiltration de Looking Glass Studios fête son 20e anniversaire. Pas besoin d'avoir intégré la police scientifique pour retrouver les traces de cette simulation d'infiltration à la première personne sur le monde vidéoludique actuel. De Dishonored à Alien: Isolation, l'influence de Thief II est indéniable. Et, pour son anniversaire, il mériterait peut-être de ressortir de l'ombre.
Oui, Thief II reste un jeu captivant et, parfois, profondément effrayant dans un univers médiéval et steampunk, mais il est également fascinant de voir combien il a popularisé des conventions aujourd'hui encore très présentes.
Retour sur l'histoire de Thief II
Thief II vous plonge dans le quotidien de Garrett, un homme dont l'ambiguïté éthique n'a d'égale que son penchant pour le vol. Ce professionnel du sarcasme parvient même à en devenir profondément antipathique. Aussi tordu qu'il puisse être, il n'est toutefois pas dénué de morale. Il suffit d'ailleurs de passer suffisamment de temps avec lui pour finir par l'apprécier, comme c'est le cas pour tout bon antihéros.
Garrett habite dans une ville sans nom, un lieu où technologie et superstition forment un mélange presque organique. Imaginez simplement une Europe médiévale lugubre rongée par la peste bubonique et mâtinée d'une ambiance mécanique à la Jules Verne, et voilà, vous y êtes. Les redoutables machines à vapeur et sous-marins se fondent aisément dans les allées sombres et les maisons éclairées à la bougie.
Victime d'une mission qui a mal tourné, notre antihéros sombre dans un monde mystique et complotiste.
Il ne s'intéresse alors plus à accumuler des richesses, mais à empêcher l'ascension des Mécanistes, une dangereuse secte aux aspirations ouvertement totalitaires, et les moyens technologiques qu'elle utilise pour les atteindre.
L'objectif était d'être furtif, mais on pouvait se battre si besoin
Dans Thief II, l'infiltration est le premier moyen de terminer les missions. En calculant vos déplacements et en restant dans l'ombre, vous pouvez vous faufiler derrière les gardes et éviter le conflit. Mais certaines situations nécessitent de se salir un peu les mains. C'est là que votre matraque entre en jeu, vous permettant de fracasser la tête de vos adversaires et les soumettre à votre volonté.
Vous disposez également d'une épée et d'un arc, bien que ce dernier ne serve pas qu'aux combats à distance. Si vous devez franchir un parquet grinçant sans alerter les sbires de votre victime, vous pouvez envoyer une volée de flèches en mousse pour étouffer vos déplacements. Les flèches encordées peuvent vous aider à traverser l'environnement et les flèches bruyantes créent une distraction sonore pour passer près des gardes en douce sans vous faire remarquer.
Une belle brassée de technologies steampunk vous aide également dans votre progression. Garrett est doté d'un oeil mécanique remplaçant celui qu'il avait perdu dans l'opus précédent. Il lui permet de zoomer sur son environnement tout en se tenant à bonne distance. Et si vous souhaitez voir ce qui vous attend sans sortir la tête du parapet, vous pouvez utiliser un orbe de reconnaissance pour cartographier les alentours.
Enfin, les armes les plus efficaces sont vos capacités d'observation et d'attente. Thief II ne récompense aucunement les pros de la gâchette et la patience est primordiale. Vous êtes ainsi encouragé à penser votre stratégie dans les moindres détails.
Pour pénétrer dans un bâtiment, faut-il emprunter le chemin le plus court, mais recouvert de gravillons, ou faire un détour par la végétation, qui étouffe davantage le bruit ? Et la gestion de la lumière ? En vous déplaçant d'un point A à un point B, trouverez-vous des alcôves où vous cacher de la lame tranchante d'un garde ?
Heureusement, Thief II trouve le moyen d'interrompre le suspense par des moments de légèreté, grâce aux interactions scénarisées humoristiques entre PNJ.
Une performance admirable vu les circonstances de développement du jeu
Dans le mois précédant la sortie, le développeur Looking Glass Studios subissait des problèmes financiers suite à l'insuccès d'autres titres de son écurie. Le multijoueur dut malheureusement être supprimé du jeu, avant qu'Eidos ne lui donne un coup de pouce.
Miraculeusement, même avec les obstacles susmentionnés, la sortie de Thief II n'a pas été retardée. Son succès a été aussi bien critique que commercial, remportant les applaudissements pour son écriture et son gameplay.
Encore aujourd'hui, l'importance de Thief II: The Metal Age reste palpable. Alors que les jeux vidéo n'étaient pas encore considérés comme une forme artistique légitime, celui-ci avait facilement relevé le niveau en matière d'écriture et de développement de personnages. Il a longtemps joué le rôle d'étalon des jeux d'infiltration et donné de l'élan à une franchise qui produisit deux suites, la plus récente étant le Thief de 2014, édité par Eidos Montreal.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous joué à Thief II à sa sortie en 2000 ? Vous aimeriez y jouer aujourd'hui ? Dites-nous tout dans les commentaires ci-dessous ou sur l'un de nos réseaux sociaux !
Oui, Thief II reste un jeu captivant et, parfois, profondément effrayant dans un univers médiéval et steampunk, mais il est également fascinant de voir combien il a popularisé des conventions aujourd'hui encore très présentes.
Retour sur l'histoire de Thief II
Thief II vous plonge dans le quotidien de Garrett, un homme dont l'ambiguïté éthique n'a d'égale que son penchant pour le vol. Ce professionnel du sarcasme parvient même à en devenir profondément antipathique. Aussi tordu qu'il puisse être, il n'est toutefois pas dénué de morale. Il suffit d'ailleurs de passer suffisamment de temps avec lui pour finir par l'apprécier, comme c'est le cas pour tout bon antihéros.
Garrett habite dans une ville sans nom, un lieu où technologie et superstition forment un mélange presque organique. Imaginez simplement une Europe médiévale lugubre rongée par la peste bubonique et mâtinée d'une ambiance mécanique à la Jules Verne, et voilà, vous y êtes. Les redoutables machines à vapeur et sous-marins se fondent aisément dans les allées sombres et les maisons éclairées à la bougie.
Victime d'une mission qui a mal tourné, notre antihéros sombre dans un monde mystique et complotiste.
Il ne s'intéresse alors plus à accumuler des richesses, mais à empêcher l'ascension des Mécanistes, une dangereuse secte aux aspirations ouvertement totalitaires, et les moyens technologiques qu'elle utilise pour les atteindre.
L'objectif était d'être furtif, mais on pouvait se battre si besoin
Dans Thief II, l'infiltration est le premier moyen de terminer les missions. En calculant vos déplacements et en restant dans l'ombre, vous pouvez vous faufiler derrière les gardes et éviter le conflit. Mais certaines situations nécessitent de se salir un peu les mains. C'est là que votre matraque entre en jeu, vous permettant de fracasser la tête de vos adversaires et les soumettre à votre volonté.
Vous disposez également d'une épée et d'un arc, bien que ce dernier ne serve pas qu'aux combats à distance. Si vous devez franchir un parquet grinçant sans alerter les sbires de votre victime, vous pouvez envoyer une volée de flèches en mousse pour étouffer vos déplacements. Les flèches encordées peuvent vous aider à traverser l'environnement et les flèches bruyantes créent une distraction sonore pour passer près des gardes en douce sans vous faire remarquer.
Une belle brassée de technologies steampunk vous aide également dans votre progression. Garrett est doté d'un oeil mécanique remplaçant celui qu'il avait perdu dans l'opus précédent. Il lui permet de zoomer sur son environnement tout en se tenant à bonne distance. Et si vous souhaitez voir ce qui vous attend sans sortir la tête du parapet, vous pouvez utiliser un orbe de reconnaissance pour cartographier les alentours.
Enfin, les armes les plus efficaces sont vos capacités d'observation et d'attente. Thief II ne récompense aucunement les pros de la gâchette et la patience est primordiale. Vous êtes ainsi encouragé à penser votre stratégie dans les moindres détails.
Pour pénétrer dans un bâtiment, faut-il emprunter le chemin le plus court, mais recouvert de gravillons, ou faire un détour par la végétation, qui étouffe davantage le bruit ? Et la gestion de la lumière ? En vous déplaçant d'un point A à un point B, trouverez-vous des alcôves où vous cacher de la lame tranchante d'un garde ?
Heureusement, Thief II trouve le moyen d'interrompre le suspense par des moments de légèreté, grâce aux interactions scénarisées humoristiques entre PNJ.
Une performance admirable vu les circonstances de développement du jeu
Dans le mois précédant la sortie, le développeur Looking Glass Studios subissait des problèmes financiers suite à l'insuccès d'autres titres de son écurie. Le multijoueur dut malheureusement être supprimé du jeu, avant qu'Eidos ne lui donne un coup de pouce.
Miraculeusement, même avec les obstacles susmentionnés, la sortie de Thief II n'a pas été retardée. Son succès a été aussi bien critique que commercial, remportant les applaudissements pour son écriture et son gameplay.
Encore aujourd'hui, l'importance de Thief II: The Metal Age reste palpable. Alors que les jeux vidéo n'étaient pas encore considérés comme une forme artistique légitime, celui-ci avait facilement relevé le niveau en matière d'écriture et de développement de personnages. Il a longtemps joué le rôle d'étalon des jeux d'infiltration et donné de l'élan à une franchise qui produisit deux suites, la plus récente étant le Thief de 2014, édité par Eidos Montreal.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous joué à Thief II à sa sortie en 2000 ? Vous aimeriez y jouer aujourd'hui ? Dites-nous tout dans les commentaires ci-dessous ou sur l'un de nos réseaux sociaux !