Des jeux récompensés à plusieurs reprises, un dessin animé, des livres, la franchise créée en 1990 par Chris Roberts a pris une importance qui dépasse l'imagination. Le 30e anniversaire de la sortie du premier Wing Commander est l'occasion idéale pour nous intéresser aux coulisses de la création d'un des plus célèbres simulateurs spatiaux de tous les temps.Toujours plus loin
oujours plus loin
Chris Roberts, développeur de jeux, travaille déjà chez Origin Systems depuis quelques années quand il a l'idée d'un jeu qu'il décrit comme "la Seconde Guerre mondiale dans l'espace". Sorti en 1990,
Wing Commander apporte une innovation majeure aux jeux de combat spatial, en associant un gameplay 3D plein d'action à un univers et une histoire présentés de façon cinématographique.

Se déroulant en 2654, Wing Commander raconte l'histoire d'une guerre entre la Confédération terrienne et les Kilrathi, une race féline inspirée des livres de Larry Niven. Vous jouez le rôle d'un pilote sans nom, transféré dans le transporteur spatial TCS Tiger's Claw. Avec d'autres pilotes, notre héros doit se livrer à une série de combats spatiaux intenses qui débouchent sur l'attaque de la base stellaire du haut commandement des Kilrathi.
Comme au cinéma
Ce qui différencie Wing Commander des jeux de combat spatial de l'époque, c'est son scénario captivant en toile de fond. Entre les batailles spatiales, vous pouvez explorer le TCS Tiger's Claw et découvrir ce que les autres pilotes et membres d'équipage ont à dire sur les événements en cours. Associée à un gameplay dynamique, cette approche vaut à Wing Commander un succès colossal et le titre de meilleur jeu de l'année 1991, décerné par Computer Gaming World.
Wing Commander II: Vengeance of the Kilrathi reprend les éléments du premier jeu pour les affiner. Cette fois, notre héros doit joindre les deux bouts après la destruction du transporteur TCS Tiger's Claw par une attaque-surprise des Kilrathi. Pour cela, il lui faut non seulement faire ses preuves en tant que pilote, mais aussi gérer une histoire d'amour et de trahison. Les combats aériens de cette suite bénéficient de meilleurs graphismes et les personnages peuvent enfin donner de la voix, grâce aux cartes son Sound Blaster.
Un niveau au-dessus
Alors qu'il a passé moins de temps sur le deuxième Wing Commander car il était impliqué dans d'autres projets, Chris Roberts fait son retour en grandes pompes.
Wing Commander III: Heart of the Tiger, sorti en 1994, propose une véritable expérience cinématographique avec des scènes en full motion video à bord du transporteur TCS Victory, qui se déroulent entre les missions.

Notre héros a enfin un nom : le colonel Christopher "Maverick" Blair, joué par nul autre que Mark "Luke Skywalker" Hamill en personne. Il est accompagné de John Rhys-Davies (Les aventuriers de l'arche perdue) dans le rôle de James "Paladin" Taggart et par Malcolm McDowell dans celui du malveillant amiral Tolwyn. On retrouve également au casting Tom Wilson (Retour vers le futur II) sous les traits d'un pilote, le major Todd "Maniac" Marshall et Ginger Lynn Allen (on vous laisse découvrir qui c'est;)) dans le rôle de la mécanicienne Rachel Coriolis.
La légende grandit
Wing Commander III: Heart of the Tiger offre des graphismes qui font travailler dur les PC de l'époque, quand on sait que les cartes graphiques 3D sont encore peu développées en 1994. Le risque paie puisque le jeu se vend à 700 000 exemplaires dans le monde entier. Cela ouvre en outre la voie à la sortie d'un nouvel épisode,
Wing Commander IV: The Price of Freedom, en 1996.

Ce jeu dispose d'un budget colossal de 14 millions de dollars. La plupart des acteurs de l'épisode précédent conservent leur rôle et le jeu bénéficie d'une formidable bande-son orchestrale de George Oldziey. Cette fois, la trilogie des Kilrathi étant terminée, Christopher Blair s'en va combattre des ennemis au cœur de la Confédération terrienne.
Mark Hamill reprend encore une fois le rôle du colonel Blair dans
Wing Commander: Prophecy en 1997. Le rôle de son personnage y est cependant secondaire. Le cinquième épisode de la série se concentre plus sur les batailles spatiales que sur les cinématiques, qui sont raccourcies et privées de choix interactifs. Le jeu raconte la guerre de la Confédération terrienne contre un nouvel ennemi, les insectoïdes Nephilim, et Chris Roberts ne participe pas à sa création. C'est en effet à ce moment qu'il quitte Origin Systems pour se concentrer sur son nouveau grand projet : un film
Wing Commander avec un budget de 30 millions de dollars..
Un univers de cinéma
La première aventure de Chris Roberts en tant que réalisateur ne fut pas bien accueillie au cinéma mais reste un des nombreux exemples du développement de la franchise Wing Commander au fil des ans. En 1993, accompagné de son frère Erin, Roberts développe
Wing Commander: Privateer, un jeu de combat spatial et de simulation commerciale. Ce spin-off de la série Wing Commander rencontre un tel succès qu'il débouche sur la création d'une suite, Privateer 2: The Darkening, avec un casting de vedettes comprenant Clive Owen, Mathilday May, Christopher Walken et David Warner (le seul acteur plus flippant que Christopher Walken !).

Vous en voulez encore ? Il existe une série animée
Wing Commander Academy de 13 épisodes (en 1996), au moins 10 romans se déroulant dans le même univers, un jeu de cartes et Wing Commander Arena, jeu multijoueur en ligne pour XBOX. Vous pouvez également découvrir des spin-offs vidéoludiques comme le simulateur
Wing Commander Academy et
Wing Commander Armada, qui apportent une dose de stratégie à la série (vous pouvez même y jouer les Kilrathi !).
Somme toute, si vous souhaitez vous immerger dans la série Wing Commander, vous trouverez largement votre bonheur dans les jeux disponibles sur GOG.COM. Fêtez donc les 30 ans de la série de la meilleure des manières : en devenant un champion du combat spatial !